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Campagne du Soldat Jean EBURDERIE

78éme Régiment d'Infanterie






Jean EBURDERIE est appelé à l'activité le 6 octobre 1910. Il arrive au 78ème Régiment d'Infanterie basé à la caserne de la Visitation à Limoges.

Soldat de 2ème classe immatriculé sous le n° 1105 au recrutement de Tulle, il est laissé dans la disponibilité le 25 septembre 1912, un certificat de bonne conduite lui étant accordé.

Il est mobilisé le 3 août 1914 et rejoint son Régiment.




Le Régiment rejoint Guéret dans la nuit du 3 au 4 août 1914. Le lendemain, 5 août 1914, après être passé en revue par le Colonel Arlabosse, les hommes embarquent en trois trains dans la nuit du 5 au 6 août 1914.

Dans la journée du 6 août ils arrivent à Sainte Menehould après être passés par Saint Sulpice Laurière, Saint Florent, Bourges, Cosne sur Loire, Sancerre et Troyes.



La Bataille des Frontières.


Le 7 août 1914 le Régiment cantonne en Argonne. Les cantonnements sont conservés jusqu'au 13 août 1914.

Le 14 août les 3 bataillons prennent une formation de rassemblement à Doulcon.

Le 15 août nouvelle marche vers le Nord en direction de Dun où le Régiment prend son cantonnement. L'ordre lui est donné de prendre la tête de la Brigade.

Le 16 août après avoir cantonné à Lamouilly, Nepvant et Brouennes, il faut pousser plus au Nord. Le 78ème Régiment cantonne alors à la Ferté sur Chiers, à la frontière Belge. Il y reste jusqu'au 18 août pour rejoindre son nouveau cantonnement à Margut et Fromy.

Alors qu'il pensait garder ce campement le Régiment doit se porter sur Villers sur Orval, cantonnement qu'il garde jusqu'au 21 août 1914.

Le 22 août ils rejoindront Straimont. Straimont est atteint sans encombre en passant par Pin, Izel, Chiny. Finallement l'ordre est donné de pousser jusque Menugoutte où le 2ème Bataillon reçoit son baptême du feu en ne subissant toutefois aucune perte.


Entre le 7 août et le 22 août, les soldats du 78ème régiment d'Infanterie ont couvert environ 150 kms, de Sainte Menehould aux environs de Neufchâteau en Belgique, sous un soleil de plomb sans avoir rencontré l'ennemi.




Les premiers combats.




Le 22 août 1914 les hommes connaîtront leurs premiers combats. le 2ème Bataillon prend position au sud de Menugoutte.

ils rejoignent ensuite, devant Grapfontaine, le Bataillon du 138ème Régiment. Le détachement est fortement cannoné par les batteries ennemies situées vers Montplainchamps et Neufchâteau. En même temps les mitrailleuses tirent depuis Grapfontaine. Le 78ème connait son premier tué et ses premiers blessés.

En soirée le feu cesse, le 2ème Bataillon reçoit l'ordre de garder sa position, il y passera la nuit.



Le 23 août 1914, le Régiment a l'ordre de rentrer à Straimont.

Il y retrouve les 2 autres Bataillons détachés la veille vers Grapfontaine. Le Régiment prend position sur la rive gauche et surplombe Straimont.

Il est dirigé en cantonnement d'alerte en reculant d'une trentaine de kilomètres sur Puilly en passant par Florenville et Chiny. Aucune perte n'est à constater.




Le 24 août 1914 l'ordre est donné d'occuper le front de Mogues - Tremblois.

Le 78ème Régiment d'Infanterie se positionne sur la côte 280 à Charbeaux, il est installé en position très sérieusement renforcée par des tranchées.

Quelques obus venant en direction de Matton tombent. les 1er et 2ème Bataillons sont restés en position toute la journée. l'artillerie ennemie a couvert de ses feux toutes les crêtes occupées. Notre artillerie a répondu avec succès.

La Division doit conserver toute la nuit les positions sur Blagny et Linay, le ravitaillement s'opère dans les conditions les plus défectueuses. Aucune perte n'est à constater.



Le 25 août 1914 le Régiment se replie immédiatement et de se met en route par l'itinéraire suivant : Linay, Malandry, Inor et Mouzon.

A Moulins, après la grande halte, le Régiment prend position à la lisière des Bois de Flaviers, de la Ferme de Sénéchal à la grande route de Mézières.




Le 26 août 1914 la Meuse est franchie sur le pont établi par le Génie près de la ferme de l'Alma. Le 1er Bataillon arrive à Beaumont, le second à Letanne. L'ordre est donné de défendre la rive gauche de la Meuse à Letanne. Le 3ème Bataillon rejoint les précédents.

les 1er et 3ème Bataillons se mettent en route vers Varny Forêt, où avec le 63ème Régiment d'Infanterie ils constituent la réserve générale du Corps d'Armée. La marche s'effectue dans des conditions des plus pénibles, par une nuit noire et sous une pluie torrentielle.



Le 27 août 1914 Les hommes dorment sur le bord de la route sous des trombes d'eau. Le Régiment se porte en position de combat à mi-chemin entre La Besace et Yonck. L'ordre d'attaque est donné . L'attaque est retardée d'une heure du fait du retard dans l'arrivée de l'artillerie.

Le Régiment accède, après une marche pénible dans un secteur accidenté, à la hauteur de la ferme Ernemane. Les hommes bivouaquent au petit bois de la ferme Ernemane, ils sont dans un état de fatique extrème, aucun ravitaillement. Perte : 1 blessé.



Le 28 août 1914 Le Régiment s'engage rapidement dans le ravin au sud du Bois de Cogneux et pénètre dans le village de Raucourt pour aller se placer en position d'attaque vers Montjoie.

Il est rappelé à son point de départ, incomplètement réuni il monte au sommet du ravin de Flaba. L'ordre d'attaque est donné, le Régiment se dirige vers Pourron par le Bois de Gerfaux qu'il purge d'ennemis. Une section placée en position de couverture au Bois de Cogneux reçoit une vive fusillade.

La situation est la suivante : le 3ème Bataillon fait face au Bois de Cogneux avec 2 Compagnies en première ligne et 22 Compagnies en réserve, le 1er Bataillon s'est déployé au bois de Gerfaux et d'Autrecourt et le 2ème Bataillon est en réserve dans le ravin qui monte de Flaba. Le 3ème Bataillon a 3 Compagnies en ligne, une seule restant en réserve, Le 1er Bataillon reçoit l'ordre de pénétrer dans le Bois de Gerfaux en direction de la ferme Chamblage. Les tirs des mitrailleuses font subir des pertes aux 2 Bataillons. En arrière les Compagnies de réserve sont également éprouvées.


Le mouvement en avant des Compagnies du 1er Bataillon est arrêté par des feux partant des Bois d'Autrecourt et de Gerfaux, pour les dégager le Commandant du 1er Bataillon fait charger à la baïonnette la Compagnie de réserve. Cette Compagnie à 500 mètres du Bois d'Autrecourt est prise de flanc par une Compagnie de mitrailleuses allemande et est obligée d'arrêter. Le Bataillon dans sa totalité est obligé de se replier à 200 mètres en arrière. La situation du 3ème Bataillon est stationnaire.

Les Compagnies des 1er et 2ème Bataillons se terrent dans des tranchées sous un feu intense d'artillerie lourde. Le 63ème Régiment d'Infanterie essaie une contre-attaque en partant du Bois de Yonck dans la direction du Bois de Gerfaux. Cette dernière échoue sous un feu violent d'artillerie et de mitrailleuse.

Ces insuccès permettent à l'ennemi de progresser. Devant cette menace le Lieutenant Colonel, Commandant du Régiment, songe à préparer une position de repli.


Ce repli s'effectue sous la pression de l'ennemi dans la direction du ravin de Flaba et La Besace. Ces mouvements effectués par des hommes exténués permettent l'attelage des chevaux et le repli des derniers groupes d'artillerie.

Les unités très éprouvées, mélangées arrivent désemparées, exténuées à la sortie de La Besace. Elles ont arrêté l'ennemi pendant 8 heures malgré la fatigue des journées précédentes et des distributions incomplètes. Bien qu'il fut difficile de leur demander de nouveaux efforts 2 Compagnies peuvent être reconstituées partiellement pour défendre La Besace et Stonne.

Le reste du Régiment va cantonner à Sy. Les actes de courage au cours de cette journée ont été nombreux.


A l'appel il manque 21 Officiers, 48 Sous-Officiers et 835 Hommes.



La retraite.


Deux Armées du centre réalisent, par ordre, une retraite stratégique qui n’eut rien d’une déroute, puisque leur action retarde chaque jour la marche de l’ennemi.

Le 29 août 1914 Le 78ème Régiment d'Infanterie part de Sy, traverse le Bois de Sy, Brieulles sur Bar et passe la nuit à Chatillon sur Bar.

Le 31 août 1914, le 78ème Régiment désigné comme réserve du Corps d'Armée stationne au nord de Quatrechamps. il reçoit l'ordre d'aller occuper le village des Alleux faisant face au Bois de Voncq.

L'artillerie française encadrée par le 78ème Régiment est arrosée pendant environ une heure par l'artillerie lourde allemande qui fait plus de bruit que de mal. A la nuit tombante ces groupes se dirigent vers Terron sur Aisne.


Etat des pertes : 1 tué et 3 blessés.





Le 1er septembre 1914 Le Régiment se retire de Quatrechamps selon l'itinéraire : Ballay et Vouziers, l'objectif étant Saint Morel. La route à Vouziers étant encombrée, le Régiment est détourné par Falaise et Savigny sur Aisne.

Arrivé à Saint Morel, le cantonnement est préparé mais non occupé cararrive l'ordre de filer par Monthois, Marvaux et Aure. Le bivouac est monté à minuit quinze près de Aure.

Le 2 septembre 1914 Le Régiment reçoit l'ordre de gagner l'ouest de Tahure. Le 1er et le 2ème Bataillons laissent la route de Somme-Py à l'artillerie et suivent à travers champs un itinéraire par la Croix Muzard et la voie ferrée. Là ils reçoivent l'ordre de garnir la crête face à Somme-Py, Tahure et le chemin de terre Somme-Py - Perthes les Hurlus.

le 3ème Bataillon arrive à la lisière sud des bois.

2 Bataillons sont envoyés cantonner à Suippes. Les 2ème et 3ème Bataillons du 78ème Régiment d'Infanterie partent pour Souain et gagnent Suippes à le 3 septembre.

Le 1er Bataillon est resté en avant poste sur le front. Une fusillade éclate à la gauche des avant postes. La fusillade s'intensifie et se mélange aux crépitements des mitrailleuses ennemies. Il s'agit d'une attaque sérieuse dont le but est de couper les avant-postes de Souhain, c'est pourquoi l'ordre est donné de se replier sur La Barraque, route de Tahure à Souain.



Etat des pertes : 1 tué, 9 blessés et 4 disparus.



Le 3 septembre 1914 Les 2ème et 3ème Bataillons se dirigent sur Courtisols et Marson.

Les 2 Bataillons sont stoppés afin de tenir la lisière du bois. Quant au 1er Bataillon il est envoyé à Souain pour s'y ravitailler en eau. Il s'installe sur un mamelon allongé situé à l'est de Souain.

L'artillerie lourde allemande commence à arriver. Le Bataillon reste impassible sous les projectiles protégeant le repli des Régiments déployés au nord de Souain.

Les autres troupes françaises ayant évacué Souain, le 1er Bataillon quitte sa position. Il arrive à Suippes qu'il traverse. Il poursuit sa marche sur Bussy le Château et La Cheppe. Les projectiles ennemis se rapprochent, les hommes sont mis à l'abri au nord du camp d'Attila sans vivres ni eau.

Les projectiles ennemis qui ont bombardé Bussy le Château se rapprochent de La Cheppe où le désordre commence à règner. Le régiment est alors détourné vers l'ouest par Fontenelle et essaie de rallier Courtisols.

Le Bataillon arrive à St Etienne au Temple où les soldats récoltent quelques pommes de terre dans un champ. Un long repos est accompli au carrefour de Melette. Le Bataillon arrive à l'Epine pour y bivouaquer, mais le Colonel décide de pousser à 4 kms au sud de l'Epine et de bivouaquer dans les bois.


Etat des pertes : 2 tués, 12 blessés et 7 disparus.


Le 4 septembre 1914 Les 2ème et 3ème Bataillons décrochent et marchent vers le sud en direction de Marson, Saint Jean sur Moire et Saint Amand de Fion. Le 63ème régiment ayant été accroché à Saint Jean sur Moire, la retraite continue sur Saint Amand de Fion. Le 2ème Bataillon est laissé dans le bois au nord de de la Cense des Prés en compagnie du 63ème alors que le 3ème Bataillon rejoint Saint Amand et y cantonne.

le 3ème Bataillon occupe la crête de la Cense des Prés. les deux Bataillons retrouvent alors l'Etat Major et le 1er Bataillon à Saint Amand.

Le 1er Bataillon quitte l'Epine et continue sa marche en passant par Longevas et Saint Germain la Ville et fait une grande halte près de Pogny. Il arrive à Saint Amand où il est rejoint par le 3ème Bataillon. l'ordre est donné au 3ème Bataillon d'aller cantonner au sud de la Cense aux Prés. Il y arrive vers 22h30.



Etat des pertes : 1 blessé.

Le 5 septembre 1914 Le 78ème Régiment forme l'arrière garde de la 23ème Division.

Départ de Saint Amand. itinéraire par Vitry le François, Frignicourt, Azilières. Le cantonnement s'effectue à Brandonvillers.





La Bataille de la Marne.



Dans la soirée du 5 septembre, l’ordre suivant du Général Joffre est transmis aux troupes:


« Au moment où s’engage la bataille dont dépend le salut du pays, il importe de rappeler à tous que le moment n’est plus de regarder en arrière. Tous les moyens doivent être employés à attaquer l’ennemi et à le repousser. Une troupe qui ne peut plus avancer devra coûte que coûte, garder le terrain conquis et se faire tuer sur place plutôt que de reculer. Dans les circonstances actuelles, aucune défaillance ne doit être tolérée. »



Le 6 septembre Départ du 2ème et 3ème Bataillons pour Margerie-Hancourt, Pars les Chavanges et Braux le Petit où le Régiment arrive et cantonne.

Le 1er Bataillon est détaché. Il est rallié à la 24ème Division pour une mission de protection de l'artillerie. Il concourt avec d'autres régiments d'infanterie à la âpre lutte qui se déroule au sud de Vitry le François pour la possession de l'importante position Château de Beaucamp, Châtel-Raould, Montmorel, qui couvre la route nationale.


le 1er Bataillon quitte Brandonvillers pour Lignon. Ne pouvant suivre l'Artillerie qui se porte au trot à Les Rivières Henruel, le Bataillon bivouaque sur la route à Petit Paris. Dans la nuit l'ordre de se porter à Château Beaucamp en réserve de la 24ème Division est donné.



Le 7 septembre 1914

La Division reçoit l'ordre de se rassembler au sud de Corbeil. Départ de Braux le Petit. L'ennemi attaque avec violence vers la ferme de Laperrière. La 23ème Division se porte dans la direction de Humbeauville pour s'opposer à cette attaque, le 63ème en avant, le 78ème derrière.

Le 63ème atteint la route de Sommois, le 78ème s'approche de Saint Ouen.

Etat des pertes : Officier 1 tué, troupe 19 tués, 65 blessés et 44 disparus.


Le 1er Bataillon arrive à ChâtelRaould et est mis immédiatement en première ligne à la lisière sud des bois de Mont Tilleux face à Courdemlanges tenu par l'ennemi. Des tranchées sont creusées sous le feu de l'artillerie lourde, le Bataillon reste en place de 6h00 à 19h00.

Sur la ligne des tranchées il y a 60 tués et 180 blessés.

Le 1er Bataillon quitte sa position et se porte au sud-ouest du clocher de Courdemanges. Ensuite il s'installe sur le versant nord-ouest face à la voie ferrée.



Le 8 septembre 1914 Départ de Saint Ouen. Le Régiment est rassemblé à l'ouest de Drompot. Il est installé dans sa nouvelle position au sud de la côte 171. La fusillade qui s'entendait dans les bois a diminué. Le 2ème Bataillon se porte au sud de Meix Tiercelin pour être prêt pour une attaque ultérieure sur Humbauville


Etat des pertes : Officiers 1 tué et soldats 5 tués, 65 blessés et 183 disparus.



Le 1er Bataillon a terminé les tranchées.

les patrouilles se replient en annonçant qu'une ligne de tirailleurs ennemis s'avance sur la côte 130. Le Bataillon ouvre le feu. L'ennemi riposte, le temps est couvert mais les belligérants, situés à 50m les uns des autres, se voient. Quelques minutes après l'ouverture du feu, une nouvelle fusillade éclate du côté de la Ferme du Cul de Sac. Le Bataillon est obligé de se replier vers Chatel Raould. L'artillerie allemande entre alors en action pendant que l'Infanterie allemande poursuit son feu. L'artillerie française riposte et diminue ainsi l'intensité du feu allemand et arrête la progression de l'infanterie allemande. Le Commandant DAGUES tombe blessé au ventre. Plus de la moitié de l'effectif est complètement dispersé. Le Capitaine MENARD, seul Officier rescapé, rassemble quelques groupes de chaque Compagnie et emmène la cinquantaine d'hommes ainsi rassemblés à Bussy aux Bois où on lui procure des vivres et un abri pour la nuit.



Etat des pertes : Officiers 16 tués sur 17, soldats 561 .



Le 9 septembre 1914 Le 3ème Bataillon se porte à l'est de Meix Tiercelin. Il fait partie d'une division qui doit se porter vers le nord, à la gauche de la voie romaine. Les batteries d'artillerie sont soumises à un feu violent de l'artillerie lourde ennemie. Les pièces protégées par des épaulements en terre ne semblent pas en souffrir.Ce feu a duré toute la journée.

Le Bataillon reçoit l'ordre de cantonner à Meix Tiercelin. Les deux autres Bataillons ne l'ont pas encore rejoint.


Etat des pertes : Officier 1 blessé, troupe 1 tué, 28 blessés et 1 disparu.



Ce qu'il reste du 1er Bataillon se dirige vers Chatel Raould. Pendant la nuit du 9 au 10 il occupe les bois de Mont Tilleux.



Le 10 septembre 1914 Conformément aux ordres donnés le 3ème Bataillon s'installe dans les mêmes conditions que la veille. Le 2ème Bataillon mis à la disposition de la 46ème Brigade, est chargé d'organiser une position de repli à l'est de Le Meix-Tiercelin.

Le 3ème Bataillon se porte à l'ouest de Humbauville. Le 2ème Bataillon poursuit dans la direction de Coole en s'appuyant à la gauche de la voie romaine. Le 2ème Bataillon cantonne à Humbauville alors que le 3ème cantonne à Meix-Tiercelin.

Etat des pertes : Troupe 1 tué, 10 blessés et 1 disparu.



Quant au 1er Bataillon, il reste sur les mêmes positions tout en se portant par deux fois en ligne pour soutenir les factions épuisées. Dans la nuit l'ennemi décroche, Les patrouilles lancées en avant signalent le repli total de l'ennemi.





Le 11 septembre 1914 Le 3ème a pour ordre de repartir en direction de Coole. Il atteint Humbauville. Il dépasse Coole et marche sur Fontaine Coole. Arrivé à Fontaine Coole il a pour ordre de gagner le plus rapidement possible les bois situés à l'est de Togny aux Boeufs. Installé dans le bois dont il garde les lisières, il est rejoint par le 2ème Bataillon.


Au petit jour, en attendant les ordres, les soldats du 1er Bataillon enfouissent les morts. Marche ordonnée par Courdemanges, Huiron, Glanne, Blacis


Le 12 septembre 1914 En attendant le 1er Bataillon toujours détaché et désorganisé suite aux combats de Châtel-Raoult, le Lieutenant Colonel constitue une formation qui puisse reconstituer, avec les restes du 1er Bataillon, un nouveau Bataillon. Le Régiment ainsi reconstitué va passer la Marne au pont de Pogny puis le canal à Omey (le pont ayant sauté). Le Régiment se dirige ensuite vers Saint Amand où se rassemble la Brigade et où il cantonnera.

Reprise du mouvement en avant pour le 1er Bataillon, par Loisy, Couvrot, Gravelines, Saint Lumier, Lisse, Vanault le Chatel, Bussy le Repos. Le but est de rejoindre le 78ème Régiment à Somme Yèvre.


Le 13 septembre 1914 Le Régiment doit quitter Saint Amand, mais suite au retard de l'Artillerie, il ne partira qu'à 7h00.



Départ du Régiment en direction de Bromme, La Croix aux Bois, Somme Yèvre. La grande halte est effectuée à Somme Yèvre. Le 1er Bataillon rejoint le Régiment. l'ordre de cantonnement est donné à Herpont, le Régiment s'y rend par Varimont, Dommartin sur Yèvre

Le 14 septembre 1914

L'armée poursuit sa marche vers le nord. Le Régiment forme l'avant garde avec 2 Bataillons; Il suit l'itinéraire Dampierre le Château, Rapsécourt, Voilemont, Gizaucourt, Orbéval, Route de Sainte Ménéhould.

La Brigade prend position près de Sainte Ménéhould, Le 2ème Bataillon du 78ème Régiment est poussé plus en avant, vers l'est. Le 78ème cantonne au sud de Sainte Ménéhould. Il est procédé à une entière réorganisation rendue nécéssaire suite aux pertes subies par le 1er Bataillon entre le 2 et le 10 septembre.



Le 15 septembre 1914 La Brigade doit se diriger sur Hans par Dommartin la Planchette, Valmy. Le 78ème marche en queue de Brigade. Arrivée à Hans. L'installation du cantonnement est faite : Etat Major, 2ème et 3ème Bataillons à Hans, le 1er Bataillon à Dammartin sous Hans.



Le 16 septembre 1914 La Division doit se rassembler dans la région de Warguemoulin, Laval, Les Cruzys Ferme par la route de Courtemont. A l'arrivée à Courtemont un contre-ordre est donné, la Brigade va se rassembler à 3 kms au nord de Somme-Suippe. Après de nombreu arrêts le Régiment arrive à Somme-Suippe. La Division reçoit l'ordre de bivouaquer à Somme-Suippe. Le 78ème est placé à l'est du village.



Le 17 septembre 1914

Le Régiment reçoit l'ordre de se porter entre les côtes 152 et 204 en réserve de la Division qui doit attaquer l'ennemi vers 11h30 en direction de Perthes les Hurlus. L'attaque est reportée à 13h00. Le Régiment reste bivouaquer jusqu'à la nuit. Le temps est pluvieux, le Régiment bivouaque dans des conditions sanitaires déplorables.



Le 18 septembre 1914

Le Régiment doit se porter sur le camp de Châlons. Le Régiment est positionné à l'est de Mourmelon. Il bivouaque sur cet emplacement. Pendant toute la nuit les hommes recoivent la pluie sur le dos, les conditions sont déplorables.



Les 19 et 20 septembre 1914 Le régiment bivouaque toute la journée sur le même emplacement que la veille.




Le 21 septembre 1914 Le Régiment va cantonner dans les barraques du Camp de Châlons






Le 78ème quitte le cantonnement et suit l'itinéraire Mourmelon le Petit, Sept Saulx, Les Petites Loges, Verzenay, Mailly Le Régiment cantonne dans la partie sud de Mailly.








La Guerre de Position.



Le 22 septembre 1914

Le Régiment quitte Mailly derrière le 63ème et se dirige sur Reims par Ludes, Rilly la Montagne, Montbré. Grande halte à Courmonteuil et le Faubourg Sainte Anne. Le Régiment cantonne au Faubourg Sainte Anne. Des mesures sévères sont prises pour que les militaires ne pénètrent pas dans Reims. Quelques obus ennemis tombent sur le cantonnement.


Etat des pertes : Troupe 2 tués, 6 blessés et 1 disparu.




Le 23 septembre Le Régiment conserve le même cantonnement que la veille. Le 3ème doit attaquer la position de Pompelle à 3kms de Sillery. Une Compagnie du 2ème Bataillon doit occuper l'écluse du Moulin.


Etat des pertes :Officier 1 blessé, Troupe 22 tués, 58 blessés et 9 disparus.






Le 24 septembre 1914 Le 3ème Bataillon du 78ème borde la route de Cambrai depuis le chemin de Saint Léonard à l'ouest du carrefour de Pompelle. Le 1er Bataillon devra faire son mouvement dissimulé derrière la bordure boisée de la Pesle.

L'Etat major et le 2ème Bataillon reçoivent l'ordre de se porter au Moulin d'Huon pour coopérer à l'attaque qui aura lieu au massif de Berru. Le Bataillon regagne son cantonnement de la veille en tant que cantonnement d'alerte.


Etat des pertes : Troupe 13 tués, 11 blessés et 2 disparus.



Le 25 septembre 1914

Le Régiment a repris son cantonnement au Moulin d'Huon. l'attaque du massif de Berru doit être reprise. Durant toute la matinée la progression se fait très lentement, l'artillerie ennemie fait pleuvoir des projectiles sur les moindres factions qui cherchent à avancer.

Le Bataillon s'est déployé comme suit : une Compagnie à la route de Cambrai, une autre derrière le mur sud de l'Institut Athlétique et une troisième à l'ouest de la Verrerie. L'attaque est ordonnée de nouveau sur tout le front. Même position pour le 2ème Bataillon, le 1er Bataillon est dirigé de Trois Puits sur Sillery par Taissy. Le 3ème Bataillon qui occupe le Fort de Pompelle fait savoir qu'il a besoin d'être ravitaillé et comme il ne peut pas faire de feux il lui faut du pain et des conserves.

Le Bataillon rentre au cantonnement en cantonnement d'alerte.

Etat des pertes : Troupe 13 tués, 12 blessés et 1 disparu.



Le 26 septembre

Le Régiment reçoit l'ordre de reprendre rapidement l'emplacement qu'il tenait la veille. Il faut aider les défenseurs du Pont de Saint léonard. Le Bataillon arrive au Pont de Saint Léonard. la situation est critique, les allemands arrivent en grand nombre au canal qu'ils s'efforcent de franchir. Les dispositions suivantes sont prises : une Compagnie occupe en avant le Pont, une autre est envoyée vers le château à l'est du moulin de Prilly pour soutenir les défenseurs de Saint Léonard au cas où le canal est franchi par l'ennemi, une Compagnie reste en réserve au Moulin de Prilly.

la Compagnie envoyée au pont de Saint Léonard tombe sur les allemands qui sont en train de construire une passerelle. Déjà quelques allemands sont sur l'autre rive. Cachés dans les remblais du canal, les allemands sont difficiles à atteindre. Une batterie française ouvre le feu entre le canal et le chemin de fer. Les allemands battent en retraite vers le chemin de fer. Le tir de cette batterie a fait d'énormes ravages dans les rangs allemands.

Le pont de Saint Léonard est dégagé. L'ordre est donné de se porter en avant dans la direction de la Jouissance. Les deux Compagnies ont progressé d'environ 1km mais sont définitivement immobilisées par un feu intense de Schrapnels. Le repli au sud du canal est ordonné. Une Compagni défend le pont. Deux autres bordent le canal à droite et à gauche. Le pont est sérieusement barricadé. Enfin un peloton prend en enfilade toute la rive nord du canal.

Etat des pertes :1 Officier blessé, Troupe 23 tués, 96 blessés .



Le 27 septembre 1914

Les patrouilles envoyées avant le jour ont constaté que les allemands occupent encore La Jouissance et quelques tranchées en avant de la ligne de chemin de fer. Quelques groupes seraient même au canal.

l'ordre est donné de reprendre les positions de la veille. Il faut dégager complètement le pont de Saint Léonard, une cannonade intense de 15 minutes couvre La Jouissance, la voie ferrée et la route de Cambrai.

Les 2 Compagnies ont pris position à la voie ferrée. L'artillerie ennemie lance de nombreux projectiles sur le pont du terrain de manoeuvre et celui de Saint Léonard. Un nouveau mouvement en avant a pour but d'atteindre la route de Cambrai. Bien que cette route soit battue par l'artillerie ennemie, les 6ème et 7ème Compagnies réussissent à s'y installer. Le champ de bataille entre le pont de Saint Léonard et la voie ferrée est jonché de morts et de blessés allemands. Le 3ème Régiment allemand est complètement fauché. 183 prisonniers sont faits.

Pendant la nuit les deux Compagnies resteront dans les tranchées.


Etat des pertes : Troupe 1 tué, 10 blessés .



Le 28 septembre Le Régiment conserve les mêmes positions que la veille. L'Etat Major et la 8ème Compagnie doivent se rendre à Saint Léonard par Taissy.

Etat des pertes : Troupe 3 tués, 5 blessés .



Le 29 septembre

Le 2ème Bataillon s'est retiré sur la ligne de chemin de fer pour passer la nuit. Il subit une vive fusillade. Au jour il reprend sa position. Le 2ème Bataillon est installé sur la route de Cambrai auprès de la ferme de la Jouissance. Le 1er Bataillon est placé à la droite du précédent. Deux Compagnies du 2ème Bataillon restent à Saint Léonard. La ligne la plus avancée est jalonnée en face du pont de Saint Léonard par la route de Cambrai et s'infléchit légèrement au sud de cette route pour rejoindre la ferme d'Alger. L'ennemi est signalé à environ 800m au nord de la route dans des tranchées.

Le pont de Saint léonard est défendu pendant toute la nuit.

Etat des pertes : Troupe 5 blessés .



Le 30 septembre 1914

L'ordre d'attaque générale est donné. le Bataillon commence son mouvement en deçà de la voie ferrée. Les reconnaissances sont arrêtées par les schrapnels et les mousqueteries. Deux Bataillons ont pu porter quelques groupes à la route de Cambrai en progressant homme par homme. Cette zone est battue par les schrapnels et mousqueteries allemands.

la situation est la suivante : le 2ème bataillon est toujours à la voie ferrée, il a une section à La Jouissance, le 1er Bataillon a pu porter deux Compagnies à la route de Cambrai, il a une Compagnie en réserve à la voie ferrée. Il est impossible de progresser plus en avant. La route est barrée par l'artillerie de campagne et l'artillerie lourde. La marche en avant ne pourra être reprise que si les batteries allemandes sont contrebattues par les nôtres.

Les attaques effectuées montrent que l'ennemi n'a pas diminué ses forces. C'est pourquoi l'ordre est donné d'arrêter l'attaque et de se fortifier sur les positions acquises. Les 1er et 2ème Bataillons doivent se fortifier sur la route de Cambrai en créant des tranchées pour tirer debout. Un passage à crémaillère est construit pour communiquer entre la route de Cambrai et la voie ferrée. Du fil de fer est demandé à Reims pour fortifier les tranchées.

la ligne principale de feu est reportée à la voie ferrée, seulement quelques factions restent défendre dans les tranchées.

Il est prescrit d'enterrer les morts, cette tâche est rendue délicate à cause du clair de lune. Le nombre d'Allemands tués devant le pont de Saint Léonard est plus important qu'on ne pouvait le penser, on l'estime à 300 tués.

Etat des pertes : Officier 1 blessé, Troupe 10 tués, 41 blessés .



C'est lors de cette bataille de Saint Léonard qu'est tombé

Le 2ème classe EBURDERIE Jean, âgé de 25 ans, natif de Domps.